Le PRP se retrouve principalement dans les domaines du médical et de l’esthétique, notamment avec la chirurgie plastique, l’orthopédie ou encore la dermatologie.

Ces derniers temps, il occupe une place de plus en plus importante dans le milieu sportif.

On note que 64% des français pratiquent un sport au moins une fois par semaine (soit à peu près 43 millions de personnes) et l’on recense plus de 16 millions de licenciés en France.

Sur ces 15 dernières années, une forte augmentation d’utilisation de PRP en médecine du sport est constatée, majoritairement au niveau des membres inférieurs.

Les blessures sont fréquentes chez les sportifs, et parfois longues à traiter. Le PRP prend ainsi une place prépondérante dans cet univers, que ce soit dans le monde professionnel  ou amateur.

Les bienfaits du PRP

L’univers du sport montre un grand intérêt quant à l’utilisation du PRP.

Ce dernier est dû aux bienfaits constatés des facteurs de croissance que prodigue les plaquettes. Effectivement, les sportifs blessés cherchent avant tout à retrouver le plus rapidement possible leurs niveaux de performance précédant la blessure.

Le PRP est donc une nouvelle alternative pour leur permettre de se rétablir au plus vite.

Les plaquettes sécrètent des facteurs de croissance, ayant des propriétés cicatrisantes qui régénèrent et guérissent les blessures plus rapidement que des soins basiques, avec un risque de récidive se retrouvant amoindri.

Concrètement, l’injection de principes actifs autologues de PRP agissent sur les lésions musculaires (déchirure par exemple), les tendons, ligaments fissurés, les cartilages lésés, et les articulations.

Cette injection permet d’actionner leurs réparations qui entrainera la cicatrisation des membres endommagés.

Cette technique autologue utilisant le sang de la personne traitée, permet de protéger cette dernière de tous risques allergiques. Elle assure ainsi une biocompatibilité et évite la transmission d’agents infectieux, un risque important pour les sportifs, notamment de haut niveau.

Etude du Docteur Crescibene sur la tendinopathie

Le docteur Antonio Crescibene est un docteur orthopédique et traumatologue exerçant à l’hôpital de Cosenza en Italie.

Il explique que la tendinopathie d'Achille et rotulienne font partie des diagnostics les plus fréquents en médecine sportive.

Le traitement thérapeutique de la maladie est difficile, en particulier dans les cas chroniques.

Il suggère l'emploi du Plasma Riche en Plaquettes comme alternative thérapeutique dans les tendinopathies.

Le choix d'employer cette méthode est basé sur l'activité des facteurs de croissance contenus dans les plaquettes qui activent, amplifient et optimisent le processus de guérison.

Pour le bien de ses recherches, il a sélectionné 14 patients atteints de tendinopathie d'Achille et 7 patients atteints de tendinopathie rotulienne, avec un suivi final de deux ans.

Ces patients ont subi un cycle de trois infiltrations tendineuses, après une évaluation clinique et instrumentale réalisée à l'aide de questionnaires spécifiques et d'échographies répétées.

Les échographies de 18 patients ont montré des signes de réduction des irrégularités d'insertion.

Le résultat est confirmé par la récupération fonctionnelle complète des patients, avec disparition de la symptomatologie douloureuse.

Les patients ont montré une nette réduction de la douleur, ainsi qu'une amélioration du score VISA (le score VISA est un auto-questionnaire qui évalue les symptômes de la tendinopathie et ses répercussions sur l’activité physique, son objectif est d’évaluer le degré de sévérité d’une tendinopathie chronique, il est réalisable en 5 minutes).

Ce score était, après le suivi de 24 mois, égal à 84,2 points sur une échelle de 0 à 100.

La présente étude fournit donc des preuves suggérant que l'infiltration de PRP est une option valable pour les patients atteints de tendinopathie chronique qui n'ont pas bénéficié d'autres traitements.


Légères contre-indications

L’injection du PRP ne peut se faire sous anesthésie locale. Les anesthésiques altèrent le fonctionnement optimal des plaquettes et les rendent petit à petit inefficaces.

On peut donc ressentir une légère douleur au niveau du site de l’injection durant quelques jours. Des antalgiques et une application de glace tous les jours pendant 15 minutes peut aider le sportif.

Conclusion

Le PRP est une alternative efficace au vu des autres traitements. Son utilisation est aisée, facile à mettre en place, il répond également aux besoins des sportifs blessés. Son origine autologue permet aux sportifs de se guérir plus rapidement en agissant sur les lésions musculaires et tendineuses.

Ces avancées se vérifient avec les études sérieuses qui donnent des résultats favorables.

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